Place du laser CO2 fractionné dans le traitement du lichen scléro-atrophique vulvaire : à propos d’une cohorte de 33 patientes traitées à l’Hôpital Nord Franche-Comté - 09/05/24
Résumé |
Introduction |
Le lichen scléro-atrophique est une pathologie qui touche environ 1,7 % de la population féminine. Elle concerne principalement les femmes ménopausées et est à l’origine de symptômes pouvant être invalidants, comme des dyspareunies, des douleurs à type de brûlure et un prurit pouvant être intense, dégradant ainsi considérablement la qualité de vie des patientes. Le traitement de référence de cette pathologie est les dermocorticoïdes dont l’application régulière demande une bonne compliance des patientes. Le laser CO2 fractionné est un traitement en cours d’évaluation dans la prise en charge du lichen scléro-atrophique vulvaire et sa place reste à définir.
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une étude descriptive sur une cohorte de 33 patientes prises en charge à l’Hôpital Nord Franche-Comté par laser CO2 fractionné dans le cadre de leur lichen scléro-atrophique vulvaire. Les objectifs de cette étude ont été l’évaluation de l’amélioration clinique à 3 mois et à 1 an des séances de laser et l’évaluation de la poursuite ou non du traitement par dermocorticoïdes. Nous avons également recensé les effets indésirables pouvant être en lien avec les séances de laser.
Résultats |
Une nette amélioration clinique est retrouvée chez 61 % des patientes à la fin de leurs séances de laser et une amélioration avec gène résiduelle est retrouvée pour 27 % des patientes, soit un total de 88 % des patientes satisfaites partiellement ou totalement à l’issue immédiate du traitement. À un an de la première séance de laser, 50 % des patientes encore suivies retrouvaient une amélioration totale et 50 % des patientes avaient pu être sevrées de la corticothérapie. Aucun effet indésirable n’a été retrouvé à 1 an du suivi.
Conclusion |
Le traitement du lichen scléro-atrophique par laser CO2 fractionné permet une amélioration des symptômes rapportés par les patientes chez une grande majorité d’entre-elles. La moitié des patientes a pu être totalement sevrée des dermocorticoïdes ce qui représente un bénéfice majeur dans le cadre de cette maladie chronique. Il semblerait que le traitement par laser CO2 fractionné dans le cadre du lichen scléro-atrophique vulvaire soit un bon traitement qui pourrait être une alternative aux dermocorticoïdes avec une perspective de sevrage et de rémission complète. Des études complémentaires sur l’adaptation du nombre de séances, leur espacement et l’instauration de séances d’entretien sont nécessaires afin de préciser la place du laser CO2 pulsé dans la prise en charge du lichen scléro-atrophique vulvaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 52 - N° 5
P. 360-361 - mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?